UTOPIQUE? OUI ET POUQUOI PAS?
Il est d’usage qu’à chaque élection, une pluie de promesses électorales s’abat sur nous et que nos politiciens tentent de nous convaincre du sérieux de leurs réalisations, promesses et de leur honnêteté.
Une question me revient toutefois, d'élection en élection, particulièrement à cette élection-ci : pourquoi tant de promesses et d'engagements, alors qu'ils savent fort bien qu’avant même qu'ils aient ouvert la bouche nous ne les croyons pas.
Il faut bien le dire, ces beaux engagements sont faits quelques mois avant le déclenchement d'une élection et on nous promet qu'ils verront le jour uniquement avec la réélection de leur parti ou d'une prise de pouvoir. Évidemment, même quand ces victoires ont lieu, nous avons toujours droit aux éternelles rengaines telle que: "nous ne savions pas l'ampleur du déficit ou des finances". Ce qui fait que les dites promesses sont diluées jusqu'à ne plus les reconnaître.
Ce constat s'applique malheureusement à tous les paliers gouvernementaux croyant sans doute que le citoyen devient de plus en plus bête, de scrutin en scrutin. Que nous sommes prêts à croire ce qu'ils nous disent, acceptant trop souvent leurs excuses, leurs omissions, leurs incompétences ou leurs méfaits.
Depuis les 15 dernières années, la baisse significative de la participation lors des scrutins ainsi que le cynisme des gens face à la classe politique démontrent bien le ras-le-bol et le dégoût croissant des électeurs qui en ont assez de se faire leurrer continuellement.
À quand le gouvernement ou l'équipe politique qui privilégieront les réalisations et l'honnêteté auxpromesses vagues et insipides. Tout cela dans le "vrai et le bon" intérêt des gens et non de leurs amis ou de leurs poches.
Les Québécois sont-ils prêts à laisser tomber le folklore électoral et ce qui fait trop souvent les choux gras de la classe politique (démagogie, promesses pieuses, faux débats, diversions de toutes sortes, insultes de tous acabits)?
Quel bel héritage laisserions-nous à nos enfants et petits-enfants si nous tentions d'être moins politiques et plus réalistes. Délaisser le mensonge pour l'authenticité, créer l'avenir au lieu de pelleter nos problèmes dans le futur.
Ce petit mot est sûrement utopique mais, qui sait si quelques autres décidaient, eux aussi, de siffler la fin de la récréation. Afin, qu'ensemble, nous n'acceptions plus de mascarades comme nous vivons depuis trop longtemps et que seuls les gens qui veulent construire et aller de l'avant sans promesses futiles, ni voeux pieux deviennent les chefs de files de demain.
Serge Larochelle